Santino Blanco Godoy n’avait que quatre ans quand il est décédé dans un hôpital argentin, au début du mois de novembre. La nouvelle, tragique, s’est répandue hors du pays, en particulier dans les sphères antivax. «Déchirant : Santino Blanco, le garçon de quatre ans qui avait été le visage de la campagne nationale de vaccination en Argentine, est #mortsoudainement», s’est notamment ému Yves Darcourt Lézat, un sociologue qui s’est positionné de nombreuses fois contre les vaccins anti-covid. Certains partagent l’information en ajoutant le hasthag «covid», un autre interpelle Elon Musk, le nouveau patron de Twitter, en criant à la censure sur le sujet. Le décès du petit garçon a aussi été récupéré par le compte DiedSuddenly (mort soudainement, en anglais), qui prétend relayer des informations sur des décès dont le lien avec les vaccins contre le Covid-19 est sous-entendu.
Déchirant:
— Yves Darcourt Lézat (@LezatDarcourt) November 13, 2022
Santino Blanco, le garçon de quatre ans qui avait été le visage de la campagne nationale de vaccination en Argentine, est #mortsoudainement https://t.co/EGjYATQV8z
Heartbreaking:
— DiedSuddenly (@DiedSuddenly_) November 13, 2022
Santino Blanco, the four-year-old boy who had been the face of Argentina’s national vaccination 🪡 campaign has #diedsuddenly pic.twitter.com/SDAr2mDy3I
Selon la presse argentine, qui a largement couvert l’affaire, Augustina Blanco, la mère du petit Santino Godoy, décide, mercredi 2 novembre au matin, d’emmener son fils fiévreux dans un hôpital de la province de Buenos Aires. «Nous sommes restés deux heures jusqu’à ce que sa fièvre tombe, car je lui avais déjà donné des médicaments. Une médecin est venue et l’a écouté. Elle a dit qu’il présentait un tableau de laryngite virale, qu’elle devait lui donner des corticoïdes et des nébulisations», a-t-elle expliqué à Radio Mitre.
D’après La Nación, Santino suivait déjà un traitement pour des spasmes respiratoires. Après cette première visite, la mère et son enfant sont renvoyés chez eux. Dans la journée, l’état de Santino continue de se dégrader, poussant la mère à retourner à l’hôpital quelques heures plus tard. Les médecins posent alors un autre diagnostic : une gastro-entérocolite, d’après le quotidien national Clarín. Puis l’enfant retourne à nouveau chez lui.
Le jeudi soir, alors que l’état de Santino semble se dégrader, la mère et son fils reviennent une troisième fois dans l’établissement de santé. Santino est alors placé sous oxygène avant de décéder dans la nuit. D’après les informations de La Nación, le premier rapport d’autopsie aurait mis en avant une «pneumonie bilatérale», dont l’agent infectieux n’a pas encore été identifié. Le rapport final est encore cours. Dévastée, la famille décide de porter plainte contre les médecins ayant pris en charge Santino.
Aucun moment, cependant, la question du statut vaccinal de l’enfant n’a été abordée. Et si Santino a bien été le visage d’une campagne nationale de promotion de la vaccination, ce fut contre la rougeole, la rubéole, les oreillons et la polio, qui s’est déroulée du 1er octobre au 13 novembre. Et non contre le Covid-19.
Le spot avait été tourné le mois dernier. «La publicité devait continuer à être diffusée dans différents médias jusqu’au 13 novembre, mais la famille a demandé au ministère de la Santé de retirer la campagne des écrans dès que possible», indique La Gaceta.
En Argentine, Santino Blanco Godoy, un garçon de 4 ans qui avait participé a la promotion de plusieurs vaccins : rougeole, rubéole, oreillons, polio, est décédé. pic.twitter.com/mQdCtpXpje
— COESNON (@COESNON) November 12, 2022