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Que sait-on de la mort en direct du streamer Jean Pormanove, victime de violences et d’humiliations en ligne ?

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L’homme de 46 ans, victime de sévices filmés et retransmis en direct sur la plateforme Kick, de son vrai nom Raphaël Graven, est mort dans la nuit de dimanche 17 à lundi 18 août. Une enquête judiciaire est en cours à Nice.

Le streamer Jean Pormanove, pseudonyme de Raphaël Graven, 46 ans, est mort après douze journées retransmises en direct sur la plateforme Kick. (DR)
ParJacques Pezet
Journaliste - Checknews
Brice Le Borgne
Journaliste - CheckNews
Publié le 19/08/2025 à 18h04

Son dernier souffle a été retransmis en direct. «J.P. ?» interroge à six reprises et sans réponse Owen Cenazandotti, alias «Naruto», un de ses acolytes, avant de couper le live. Dans la nuit de dimanche 17 à lundi 18 août, le streamer Jean Pormanove, pseudonyme de Raphaël Graven, 46 ans, est mort après douze journées retransmises en direct sur la plateforme Kick. Méconnu du grand public, Pormanove était pourtant un des premiers streamers français, rendu tristement célèbre dans des vidéos où il faisait l’objet de nombreuses humiliations et violences filmées depuis un local situé à Contes, près de Nice.

Le dernier live auquel il a participé, se déroulant sur plus de 298 heures, donne une idée de ces contenus macabres, prisés par des dizaines de milliers d’internautes. Pormanove y est apparu déguisé de manière humiliante, frappé simultanément par plusieurs personnes… Au bout de la 297e heure, le direct montre «J.P.» et ses trois comparses endormis, «Coudoux», «Naruto» et «Safine». Pormanove semble respirer difficilement, pousse un dernier râle avant de rester immobile. «Naruto» s’en inquiète quarante-sept minutes plus tard, lui jette une bouteille d’eau au visage et, en l’absence de réaction, coupe le direct.

Le parquet de Nice a ouvert une enquête «en recherche des causes de la mort», et réalisé une autopsie le 21 août. Les experts judiciaires n’ont alors pas constaté de lésions internes ou externes pouvant expliquer le décès. “Les médecins experts considèrent q