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Que s’est-il passé à l’université de Lille, où deux militants d’un collectif juif disent avoir subi «une humiliation antisémite publique» ?

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Guerre au Proche-Orientdossier
En pleines tensions entre l’université et ses étudiants mobilisés en soutien à la cause palestinienne, une table ronde organisée mardi 21 mai a dû être interrompue après des prises de paroles jugées «haineuses».
Un des sites de l'université de Lille, à Villeneuve-d'Ascq. (Soberka Richard /Hemis. AFP)
publié le 23 mai 2024 à 18h34

Les uns parlent d’«une véritable embuscade» et d’«un lynchage antisémite public». Les autres dénoncent «un espace visant à silencier les militants de la lutte pour la Palestine». A nouveau, le conflit israélo-palestinien se trouve au cœur de tensions et d’une controverse entre étudiants. Deux versions s’affrontent sur les réseaux sociaux concernant une table ronde organisée mardi 21 mai par l’université de Lille, sur le thème «Israël-Palestine : comment une communauté universitaire s’engage ?». Dans un premier temps, Raphaël Assouline, jeune étudiant parisien et militant du collectif Golem, qui se définit comme un «mouvement de Juifs de gauche contre l’antisémitisme», s’est fendu d’une publication sur X (ex-Twitter) pour raconter comment lui et un autre militant, Lorenzo Leschi, sont «sortis escortés par la sécurité après avoir subi une humiliation antisémite publique». En face, les associations étudiantes mobilisées à Lille en soutien au peuple palestinien font valoir que leurs invectives ciblaient principalement la direction de l’université, accusée d’avoir organisé cette table ronde pour «faire écran de fumée face à [leurs] revendications».

Mardi, entre 18h30 et 20 heures, un amphithéâtre de l’université de Lille, sur le campus Pont de Bois, devait accueillir une table ronde réservée aux membres du corps étudiant et enseignant. Animé par Pi