Mardi 9 avril, après le défilé du carnaval de Besançon, une militante du collectif d’extrême droite Némésis a été mise en garde à vue après avoir brandi une pancarte où l’on pouvait notamment lire «violeurs étrangers dehors». Une enquête a été ouverte pour «provocation à la haine ou à la violence à l’égard d’un groupe de personnes en raison de leur origine ou d’une prétendue race».
CheckNews a été interrogé sur les divers chiffres qui ont circulé dans cette polémique. Sur X (anciennement Twitter), Alice Cordier, cofondatrice du Collectif Némésis, a affirmé que «20 % des violences sexuelles sur majeurs sont le fait d’étrangers». Contactée à plusieurs reprises, la militante identitaire n’a pas donné suite à nos sollicitations.
A l’inverse, Nathan Bothereau, militant insoumis, a avancé qu’il y aurait eu «26 816 victimes de viols ou de tentatives de viol reconnues en 2023 (hors cadre familial). 46 ont été la cible d’auteurs migrants : 0,17 % des cas».
Les deux militants ne parlent pas de la même chose. Nathan Bothereau parle de «viols ou de tentatives de viol» (une catégorie des violences sexuelles), là où Alice Cordier parle de «violences sexuelles» dans leur ensemble (incluant notamment les viols), mais uniquement sur les majeurs. D’autre part, Alice Cordier parle dans son tweet des «étrangers», alors que le militant LFI fait ré