Depuis mi-mai, de nombreux comptes sur les réseaux sociaux se font l’écho d’initiatives aux noms similaires, «marche globale vers Gaza» (Global March to Gaza), «march to Gaza», semant une certaine confusion chez les internautes. De fait, les deux démarches, nées d’une scission, revendiquent des objectifs différents – la seconde affichant de surcroît sa proximité avec des figures notoires de l’antisémitisme français.

Au départ, l’idée d’une marche de solidarité avec le peuple palestinien naît d’une volonté d’agréger plusieurs initiatives isolées. Comme l’explique à CheckNews le docteur Hicham El Ghaoui, représentant de la branche suisse du collectif Global March to Gaza : «Fin avril, divers acteurs de l’humanitaire originaires d’une vingtaine de pays (Suisse, Espagne…) ont, au cours d’échanges informels, constaté que chacun réfléchissait dans son coin à organiser une manifestation citoyenne», éventuellement adossée à un convoi humanitaire, «au niveau de la frontière de Gaza, pour la mi-juin». Lui-même raconte s’être alors rapproché d’un porteur de projet français, avant de découvrir que «des Espagnols et des Canadiens étaient alors les plus avancés sur cette idée». Une coalition de ces initiatives a vu le jour dans la foulée.

L’essentiel des parties prenantes s’est accordé sur le caractère citoyen, apolitique, pacifiste et indépendant de l’initiative – initialement baptisée «March to Gaza» – et sur un fonctionnement collégial et démocratique.

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