«Benjamin Haddad, un ministre de l’Europe europhile… et (très) proche des Etats-Unis». Dans un article publié fin septembre, la revue souverainiste Front populaire s’émouvait du profil atlantiste du ministre du gouvernement Barnier, ironisant : «Il y a les bonnes et les mauvaises ingérences.» En cause : l’«exil» de Benjamin Haddad aux Etats-Unis entre 2014 et 2022, où il a travaillé pour deux groupes de réflexion, l’Hudson Institute et l’Atlantic Council, auprès desquels il a perçu «45 800 euros annuels net chez Hudson», mais surtout «entre 100 000 et 150 000 net pour chaque année pleine» au sein de l’Atlantic Council.
Ces émoluments, ainsi que le pedigree «américain» du nouveau ministre chargé des Affaires européennes, alimentent depuis sa nomination de nombreuses rumeurs, accusations et soupçons, notamment dans les sphères souverainistes et pro russes. François Asselineau, président de l’UPR, s’est ainsi fendu d’un long tweet pour retracer le parcours de Benjamin Hadda