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«Racket», «excès de zèle», «montants exorbitants» : la SNCF abuse-t-elle des amendes ?

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Sur les réseaux sociaux, les récits indignés de verbalisations aux motifs variés se multiplient. «CheckNews» s’est penché sur les règles fixées par l’entreprise ferroviaire, et leurs évolutions.
Au-delà des incitations, la vraie interrogation repose sur l’existence d’objectifs chiffrés imposés aux chefs de bord. (Frédéric Scheiber/Hans Lucas via AFP)
publié le 16 avril 2024 à 17h04

Le 14 avril, une internaute raconte, sur le réseau social X, que c’était à cause d’un pied ayant frôlé un siège : «On est en règle, on fait le trajet Fontainebleau-Gare de Lyon, et il y a un contrôleur qui met une amende de 110 euros à mon copain sous prétexte que son pied aurait touché le tissu de mon siège ? Alors qu’il n’a même pas touché mon siège !» Une semaine avant, le 6 avril, une passagère s’émouvait de la prune reçue par un jeune voyageur dans le TGV entre Paris et Saint-Malo : 160 euros pour n’avoir pas pu présenter sa carte d’identité, bien qu’étant muni d’un billet valide et de sa carte de réduction. «Comment expliquez-vous le comportement autoritaire de vos agents, et combien sont-ils payés pour chaque amende qu’ils infligent aux clients, souvent de très bonne foi ? […] Peut-on parler de racket, organisé par vos services sur les clients ?»

Un mois plus tôt, c’était l’histoire d’Hugues qui avait ému plusieurs millions d’internautes. Celui-ci rapportait avoir échangé sa place, en seconde classe, avec celle d’un autre homme, ayant acheté une place en première, car ce dernier souhaitait s’asseoir à côté de son fils. «Eh bien pour ces charmants contrôleurs, je voyage sans billet, 270 euros d’amende, ils ont menacé de résilier mon abonnement et d’appeler les flics, écrivait-il dans une publication sur X. Personne n’a été lésé dans l’histoire, toutes les