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Réforme des retraites : bisbilles et confusion entre Elisabeth Borne et Aurélien Pradié sur le dispositif «carrières longues»

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L’assouplissement du dispositif de départs anticipés, proposé par l’exécutif pour séduire LR, semble avoir été mal compris pas des représentants du parti de droite, dont son vice-président.
Elisabeth Borne à l'Assemblée nationale, le 31 janvier et Aurélien Pradié au siège du parti les Républicains à Paris le 4 décembre. (Christophe Archambault. Alain Jocard/AFP)
publié le 7 février 2023 à 10h58

Quiproquo entre la majorité et Les Républicains. Censée convaincre le parti de droite de soutenir la réforme des retraites, une proposition faite ce week-end par Elisabeth Borne a visiblement été mal comprise par leurs représentants, dont Aurélien Pradié. Dans le JDD dimanche, la Première ministre a ainsi décidé de faire un pas en avant sur les «carrières longues», en décidant d’ouvrir ce dispositif aux personnes ayant commencé à travailler entre 20 et 21 ans.

Pour y voir plus clair, il faut examiner le fonctionnement, un peu complexe, de ce dispositif. Ce système permet actuellement à des personnes qui ont travaillé tôt – avant 20 ans – de partir à la retraite avant l’âge légal (62 ans aujourd’hui). A condition d’avoir cotisé un certain nombre de trimestres durant leur carrière, et d’afficher un certain nombre de trimestres en début de carrière.

Ainsi, une personne qui a commencé avant 16 ans (avec quatre à cinq trimestres cotisés avec la fin de l’année civile de ses 16 ans) peut aujourd’hui prendre sa retraite à partir de 58 ans, sous réserve d’avoir la durée de cotisation pour le taux plein + deux ans. Une perso