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Sciences-Po : les organisateurs d’une manif pro-palestinienne ont-ils vraiment refusé l’entrée à une étudiante en raison de ses opinions «sionistes» ?

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Si l’intéressée dit à «CheckNews» ne pas avoir entendu les propos au cœur de la polémique, plusieurs témoins les confirment. Les organisateurs, eux, reconnaissent que l’étudiante de l’UEJF s’est bien vue refuser l’accès à l’amphithéâtre, mais «en raison de son comportement».
Devant Sciences-Po Paris, le 13 mars 2024. (Emmanuel Dunand/AFP)
par Vincent Coquaz, Anaïs Condomines et Léo Thiery
publié le 13 mars 2024 à 21h59

Mardi 12 mars au matin, des étudiants ont occupé le grand amphithéâtre de Sciences-Po Paris, empêchant la tenue d’un cours, dans le cadre de la journée de mobilisation universitaire européenne pour la Palestine. L’événement a d’abord occasionné des tensions entre élèves, avant de devenir une affaire nationale.

A la mi-journée, mardi, l’Union des étudiants juifs de France (UEJF) publie sur Twitter (renommé X) deux photos et une vidéo. On y voit l’amphithéâtre principal de l’établissement, baptisé «Boutmy», renommé «amphithéâtre Gaza», aux couleurs de la Palestine, pour l’occasion. Sur la vidéo, on entend des élèves entonner un chant en soutien aux Palestiniens : «Pour l’honneur de la Palestine, et pour ceux qu’on assassine, même si Sciences-Po ne veut pas, nous on est là !»

Mais l’UEJF assure surtout qu’une étudiante a été empêchée d’accéder à l’événement (sans que la vidéo et les photos ne montrent cet événement en particulier). L’association écrit : «Ne la laissez pas rentrer, c’est une sioniste.” Limite franchie à Science-Po où le grand amphi est occupé. Les étudiants de l’UEJF y sont pris à partie comme juifs et sionistes. Nous appelons à la levée immédiate du blocus et à des sanctions exemplaires contre ces étudiants.»

C’est cette phrase qui