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Tablettes numériques dans les prisons : que sait-on du programme gelé par Darmanin ?

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Le programme «Numérique en détention» vise notamment à faciliter le travail des agents pénitentiaires en rendant les détenus plus autonomes sur des tâches internes. Si le système a pu être ponctuellement détourné, aucun élément ne confirme, à ce stade, un phénomène d’ampleur.
Le ministre de la Justice Gérald Darmanin lors d'une visite à la prison de haute sécurité de Vendin-le-Vieil (Pas-de-Calais) le 7 mars. (François Lo Presti/AFP)
publié le 9 mars 2025 à 17h05

La polémique est partie d’une info du Figaro : «La plupart des cellules de prison sont désormais équipées de tablettes Samsung pour faciliter la vie quotidienne des détenus. Mais certains sont parvenus à les utiliser pour se connecter à Internet, et s’en vantent même sur TikTok», écrit le quotidien dans un article publié le 6 mars.

Le journal s’appuie pour cela sur le contenu d’un compte TikTok : «Un détenu caché derrière le pseudo «rotation_59» s’amuse avec goguenardise en publiant des vidéos montrant les usages qu’il fait de son joujou : regarder des clips de rap sur YouTube ou même jouer au foot en ligne en branchant une manette de jeux vidéo.» Et sur le témoignage d’un autre détenu qui explique qu’il suffirait de «réinitialiser» les tablettes, «en appuyant en même temps sur le bouton power et le bouton volume».

L’article du Figaro a suscité un tollé à droite et à l’extrême droite, et notamment dans les médias du groupe Bolloré, comme le JDD ou CNews. Une polémique qui a suffi à pousser le ministère de la Justice à décider de geler le programme. Ce dernier, intitulé «Numérique en détention», avait été lancé par Nicole Belloubet en phase de test en 2018 puis progressivement étendu depuis 2023. Il avait fait l’objet de quelques articles dans la presse locale (