«Apportez vos keffiehs !!» Le tract de l’événement, organisé le 12 mars dans l’amphithéâtre Boutmy de Sciences-Po Paris, donnait la couleur. Il s’agissait de consacrer quatre heures «pour la Palestine» dans le cadre de la journée mondiale de mobilisation universitaire européenne pour cette cause.
C’est au cours de cet événement, non autorisé par la direction, qu’une polémique, qui est allée jusqu’au sommet de l’Etat jeudi 14 mars, est née : des étudiants auraient refusé, en raison de ses opinions «sionistes», l’entrée à une membre de l’Union des étudiants juifs de France (UEJF) . Comme le racontait CheckNews, si l’intéressée dit ne pas avoir entendu les propos au cœur de la polémique, plusieurs témoins les confirment. Les organisateurs, eux, reconnaissent que l’étudiante de l’UEJF s’est bien vu refuser l’accès à l’amphithéâtre, mais «en raison de son comportement» lors de précédents événements, et que d’autres membres de l’UEJF ont pu entrer librement.
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Au-delà de cet incident, les débats dans l’amphi font l’objet de récits contradictoires. Au programme de cette matinée de mobilisation, le programme prévoyait plusieurs temps d’échanges. De 8 heures à 10 heures, l’organisation s’installe accompagnée d’un DJ set. Ensuite, un cycle de conférences-débats de quinze minutes chacune commence par un premier thème : «Judéité et antisionisme.» Le deuxième temps est consacré aux «réfugié·es palestinien·nes». Viennent ensuite «analyse, qu