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Troubles dépressifs, pensées suicidaires : les élèves de l’école d’orthophonie de Besançon sonnent l’alarme

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Au Centre de formation universitaire en orthophonie, des étudiantes, anciennes et actuelles, alertent sur un mal-être massif. La ministre Frédérique Vidal juge la situation «préoccupante». Une enquête a été ouverte pour harcèlement.
Photo d'illustration. (Alain Jocard/AFP)
publié le 29 octobre 2021 à 15h15
Question posée le 22 octobre.

«Un gros choc pour la profession.» A la Fédération nationale des orthophonistes (FNO), c’est la consternation. Anne Dehêtre, sa présidente, a reçu le 4 octobre, comme de nombreux autres destinataires, un courrier alarmant. Signé par un collectif d’une cinquantaine d’enseignants et maîtres de stage du Centre de formation universitaire en orthophonie (CFUO) de Besançon, il fait état du «mal-être profond d’un nombre d’étudiants anormalement élevé». Parmi les symptômes décrits : des «vomissements avant d’aller en cours», des «troubles anxieux, dépressifs», ainsi que des «troubles du comportement alimentaire». Un courrier adressé aux plus hautes sphères – et notamment au cabinet de Frédérique Vidal, ministre de l’Enseignement supérieur. Vendredi 22 octobre, le député UDI du Territoire de Belfort Michel Zumkeller a enfoncé le clou, saisissant à nouveau la ministre. Dans sa lettre, il prévient : «N’attendons pas un drame pour réagir.»

Plusieurs conséquences à cette mobilisation : le 28 octobre, les cours et stages ont été suspendus pour quinze jours, suite à un arrêté de la présidence de l’Université de Franche-Comté, en raison d’un «risque d’atteinte à la santé et à la sécurité des étudiants». Par ailleurs, le directeur pédagogique du CFUO, Alain Devevey, a annoncé lundi soir sa démission, rapidement suivi par deux autres membres de l’équipe pédagogiques. Dans un mail consulté par CheckNews, l’ex-directeur explique sa décision