L’inquiétude monte depuis ce week-end autour d’Avdiivka. Après des centaines d’assaut russes, menées avec chars et blindés depuis octobre 2023, les lignes de défenses autour de la ville menacent de se fissurer. Avec le risque, pour les troupes ukrainiennes, en manque de munitions, de se retrouver encerclées. Cette cité industrielle, située sur la ligne de front à quelques kilomètres au nord de Donetsk, tenait pourtant tête aux Russes depuis dix ans.
Vitaly Barabash, chef de l’administration militaire d’Adviivka, dressait ce jeudi 8 février un bilan très pessimiste à la télévision ukrainienne : «La destruction est rampante, chaque jour la ville change d’heure en heure. L’ennemi se presse de toutes parts, il n’y a pas un seul endroit où le calme règne. Ils donnent l’assaut avec des forces très importantes. C’est très chaud, c’est très difficile. La situation dans certaines zones est tout simplement inimaginable.» L’homme recensait 800 bombardements aériens sur la ville depuis le début de l’année, dont une cinquantaine pour la seule journée du 8 février. Sur la même antenne, il déclarait la veille que «s’il y a quelques semaines nous disions que [la situation, ndlr] était difficile, mais sous contrôle, elle est maintenant très difficile, et dans certains endroits critique. Même si cela ne veut pas dire que