Dans une vidéo repartagée sur X (ex-Twitter), le 1er août, par le média d’extrême droite Frontières (ex- Livre Noir), un policier strasbourgeois, «major de police, vingt-cinq ans de carrière, officier de police judiciaire», se présente sous l’identité de Fred. Dans cet extrait au ton humoristique, l’homme se moque des missions qui lui sont confiées alors qu’il est mobilisé en marge des JO à Paris. Dans la séquence, on le voit tendre des rubans de signalisation de part et d’autre de la petite rue d’Ouessant, dans le XVe arrondissement de la capitale, qu’il qualifie ironiquement «d’hautement stratégique». Plus tard, il évoque avec humour avoir été témoin d’«un peu d’action», quand un chat «a failli faire caca, là-bas à côté de l’arbre».
👉 Le policier auteur de cette vidéo humoristique a été convoqué par l’IGPN et vient d’être renvoyé de sa mission aux JO par sa hiérarchie. Il va probablement connaître d’autres sanctions pour cette seule vidéo. (Le Parisien) pic.twitter.com/gRoiZTLnfg
— Frontières (@Frontieresmedia) August 1, 2024
Si cette séquence est devenue virale sur X, elle est en réalité plus ancienne. Elle avait déjà été publiée, une semaine plus tôt, le 25 juillet, sur CanalNatio, un canal Telegram d’extrême droite.
Dans un article publié le 1er août, le Parisien explique qu’«après avoir partagé cette vidéo humoristique, ce policier a été convoqué par l’IGPN et renvoyé à Strasbourg, où il est habituellement en poste, par sa hiérarchie».
Des informations démenties par la Direction générale de la police nationale (DGPN), ainsi que par la section locale du syndicat de police Alliance. Contactée par CheckNews, la DGPN explique que le policier est rentré à Strasbourg, sa ville d’origine, car «sa mission était terminée». Elle dément également l’ouverture d’une enquête par l’Inspection générale de la police nationale (IGPN), expliquant que c’est la «cellule déontologique locale» qui a été saisie.
La section du Bas-Rhin du syndicat Alliance, de son côté, confirme à CheckNews que les informations données par le Parisien sont «erronées» et que leur «collègue a fini sa mission à Paris normalement».
Dans la version désormais disponible de l’article du Parisien, la mention de la convocation de l’agent par l’IGPN ainsi celle portant sur son renvoi ont d’ailleurs été supprimées.