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Un prêtre et un psychanalyste partent-ils «favoris» pour diriger l’évaluation de la recherche et des universités ?

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Gouvernement Bayroudossier
Les profils de deux candidats à la présidence du Haut-Conseil de l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur, révélés par le «Canard enchaîné», ont effaré une partie du monde universitaire, qui interpelle l’exécutif.
Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Patrick Hetzel, à l'Elysée le 13 novembre 2024. (Ludovic Marin/AFP)
publié le 22 novembre 2024 à 17h24
Question posée sur X le 20 novembre 2024.

«Que le président [du Haut-Conseil de l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur] soit prêtre ou psychanalyste, ce serait vraiment une mauvaise farce.» L’agacement, sur X, de Franck Ramus, directeur de recherche au CNRS engagé dans la lutte contre les pseudosciences, renvoie à un article du Canard enchaîné, paru le 20 novembre, dont la première phrase en résume la teneur : «C’est l’histoire d’un prêtre et d’un expert en psychanalyse, tous deux favoris du ministre pour présider le Haut-Conseil de l’évaluation de la recherche et de l’enseignement supérieur (Hcéres), chargé d’inspecter les établissements, formations et équipes de recherche.»

Six paragraphes qui ont suscité un certain émoi dans le milieu universitaire. «Quand une nomination ministérielle ressemble à une histoire drôle qui se passerait dans un bar, c’est mauvais signe pour la démocratie», a également commenté sur Threads le vulgarisateur scientifique Thomas Durand. Le même article de l’hebdomadaire satirique a fait réagir le sénateur communiste Pierre Ouzoulias, stupéfait que le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Patrick Hetzel, «envisage sérieusement de nommer un prêtre» à la tête du Hcéres. «J’ai mal à ma science et à ma laïcité», concl