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Une démission d’Emmanuel Macron permettrait-elle de dissoudre à nouveau l’Assemblée nationale dans la foulée ?

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Le départ du Président de la République créerait une nouvelle situation politique. Mais insuffisante, selon les constitutionnalistes, pour déroger à la règle, inscrite dans la Constitution, d’attendre un an avant une nouvelle dissolution.
Emmanuel Macron à Paris, le 13 juillet. (Stephanie Lecocq/Reuters)
publié le 27 août 2024 à 14h57

Toujours pas de fumée blanche. Près de deux mois après le second tour des législatives, le président de la République semble bien en peine de nommer un Premier ministre. Emmanuel Macron a ainsi acté, lundi 26 août, son refus d’appeler à Matignon un membre du Nouveau front populaire, pourtant arrivé en tête des élections des 30 juin et 7 juillet.

Dans la foulée, l’Elysée a annoncé un nouveau cycle de consultations entre le chef de l’Etat d’une part, et les responsables des partis et «des personnalités se distinguant par l’expérience du service de l’Etat et de la République», d’autre part. Mais l’absence de majorité au Palais-Bourbon risque de conduire à la même absence de résultat. Et donc à une situation persistante de blocage.

Jusqu’à quand ? En cas d’impossibilité persistante à nommer un nouveau gouvernement, ou de censures répétées des éventuels nommés, l’article 12 de la Constitution paraît clair : «Il ne peut être procédé à une nouvelle dissolution dans l’année qui suit [l]es élections [consécutives à la première dissolution, ndlr].» Donc pas avant le 8 juillet prochain.

«Il est impossible de dissoudre»

La porte de sortie pourrait-elle venir du président de la République ? Son départ anticipé – via une démission ou une improbable destitution – pourrait-il changer la donne politique au point de remettre en cause ce délai imposé par l’article 12 ?