Le verdict a suscité d’innombrables réactions. Près de cinq ans après les faits, la cour d’appel de Paris a condamné cinq jeunes à des peines de six à dix-huit ans de réclusion et en a acquitté huit autres, dans cette affaire où une vingtaine de personnes masquées avaient attaqué deux véhicules de police à coups de pierres et de cocktails Molotov, laissant sur place quatre blessés dont un grièvement brûlé, en octobre 2016. Une annonce jugée trop clémente par un pan de la classe politique et qui a provoqué plusieurs manifestations de policiers en colère, à l’appel des syndicats.
Mais au-delà du verdict, ce sont les propos de l’avocat général, lors de son réquisitoire, qui sont aujourd’hui au cœur d’une polémique, plusieurs versions circulant à son sujet. Vous êtes nombreux à interroger CheckNews sur la véracité des propos de la présidente de la région Ile-de-France qui, déplorant une «défaillance judiciaire», a affirmé à BFM TV (et réitéré dans un tweet) : «On ne peut pas avoir dans cette affaire un procureur de la République qui dit à ces criminels, à ces criminels dangereux qui attaquent nos policiers, qu’ils sont une chance pour la France.»
Un Procureur ne peut pas dire à des criminels qui voulaient brûler vif des policiers qu'ils sont "une chance pour la France."
— Valérie Pécresse (@vpecresse) April 20, 2021
La justice a été défaillante car elle n'a pas pris la mesure de l'atrocité de ce qui s'est passé à #ViryChâtillon. Il fallait des peines exemplaires ! pic.twitter.com/kVmLwJwyJu
Huis clos
Précisons avant toute chose que ce procès, en raison de la présence de trois accusés mineurs, s’est tenu à huis