Photographions l’instant. Il est dangereux. Il l’est bien plus qu’on ne le voit. Il l’est à trois égards au moins mais il y a, pourtant, un pompier en réserve qui pourrait, soudain, jouer un vrai rôle. Premier problème, les Etats-Unis auront emprunté 1 800 milliards de dollars (1 223 milliards d’euros) en six mois pour éviter un krach. Plan de sauvetage ou pas, ils auront à régler l’addition en coupes budgétaires, augmentations d’impôts et difficultés sociales. Leur prééminence internationale et leurs moyens de l’exercer en seront encore réduits alors qu’ils sont, déjà, paralysés sur tous les fronts diplomatiques et que l’anarchie s’accroît dans le monde.
Deuxième problème, la situation ne cesse de se dégrader en Asie du Sud Ouest, région devenue plus périlleuse encore que le Proche-Orient. Les talibans ont repris le contrôle de près d’une moitié de l’Afghanistan. Ils peuvent frapper jusqu’en plein cœur de Kaboul et le Pakistan limitrophe, une puissance nucléaire, est durablement déstabilisé par le constant renforcement de ses propres islamistes, frères d’armes des talibans afghans et intimement liés à Al-Qaeda.
L’Otan est en situation d’échec dans cette région. Cette crise peut devenir gravissime et aurait pu le devenir dès samedi si l’attentat contre le Marriott d’Islamabad avait réussi, c’était son objectif, à décapiter l’Etat pakistanais dont les principaux dirigeants avaient initialement rendez-vous dans cet hôtel. Pour ne rien arranger, les relations entre l’Occident et