Les centaines de milliards de dollars (ou d’euros), ça tombe comme à Gravelotte, ces derniers temps. On dirait des pois chiches dans le couscous. Et qu’ils se volatilisent par-ci, et qu’ils sont injectés par-là. Au bout du compte, c’est quand même dix de perdus, un de retrouvé. On a l’impression que les Banques centrales et autre Réserve fédérale sont tombées sur une mine à milliards de dollars, le pouvoir d’achat de ces institutions est drôlement à la hausse. Il y a une poule aux œufs d’or dans le secteur, personne ne veut la tuer mais elle semble en mauvaise santé malgré tout. Pour cent milliards, t’as plus rien. Et, à la fois, pour une poignée de dollars, maintenant on peut se payer une banque. On connaissait les montagnes russes, on rencontre les montages américains, ça fait aussi des émotions fortes. Les Banques centrales ont du billet sur la planche. C’est un miracle laïque et financier : la multiplication des dollars. La Réserve fédérale a dit que les milliards soient, et les milliards furent. Plutôt qu’à l’Irak, les Américains auraient mieux fait de déclarer la guerre aux îles Caïmans, ce serait plus rentable en dollars et plus économique en vies humaines. C’est dommage aussi qu’on n’ait pas fait de la titrisation avec la dette de la Sécu, sûrement que notre trou aurait été emporté dans un trou plus grand que lui. Il ne faudrait juste pas que le nouveau président américain dise bye-bye à la Sécu de là-bas. «Désolé, on a tout dépensé pour les banques.»
On a mis notre