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Libération

César-Alexandre-Napoléon Sarkozy

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publié le 17 octobre 2008 à 6h51
(mis à jour le 17 octobre 2008 à 6h51)

Formidable sidération

Au rythme des oscillations de leurs valeurs en Bourse, des voleurs nous demandent de leur faire confiance et, en tremblant, de n’avoir pas peur, dans des incantations qui valent exactement ce que vaut leur institutionnelle fausse monnaie. Mais tout au fond de nous, nous savons bien que, de la banqueroute que depuis des lustres leur agiotage «systémique» organisa librement et libéralement, les pauvres - je veux dire les travailleurs et les chômeurs -- paieront pour longtemps les dividendes récessifs. Qu’ils parviennent ou non, les G4, G7, G15 (dit Eurogroupe), G20 et autres G27, à ravaler la façade pourrie de leur capitalisme en y appliquant un vernis de FMI «éthique» ou un crépi de «nouveau Bretton Woods», nous savons que le pire est le plus sûr, et qu’il reste à venir.

Ce séisme annoncé, c’est une guerre sociale qui n’ose se dire, comme si son seul énoncé allait la déclarer. Tel un personnage de Tex Avery galopant bien au-delà de la falaise, un monde n’attend pour chuter que la conscience du vide sur quoi il repose. Et l’écroulement prétendument imprévisible des temples de la finance imperturbablement «régulée» le laisse dans un état de passive sidération.

Mercredi, les indices redevenus négatifs marquaient l’entrée en jeu de la fameuse «économie réelle», plus bruyante que des sifflets dans un stade de foot. (L’économie réelle aussi, on a le droit de la siffler.)

Formidable révélateur

Tous acteurs économiques révélés impuis