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Libération

Vers une alliance Sarkozy-Obama

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publié le 23 octobre 2008 à 6h51
(mis à jour le 23 octobre 2008 à 6h51)

Le prochain président américain se trouvera dans une situation complètement inédite : élu en pleine tempête financière, comme jamais depuis Roosevelt, en 1932, il aura pour la première fois l’Union européenne comme interlocutrice principale, cohérente et résolue, bien décidée à réformer le système financier international. George Bush ne cache pas son peu d’appétit pour la mise sur pied de régulations internationales.

La crise financière étant née aux Etats-Unis, étant de surcroît le fruit direct des imprudences et des dérives anglo-saxonnes, il lui est impossible de refuser le principe de plusieurs réunions du G8, élargi à la Chine, à l’Inde, au Brésil, au Mexique, à l’Afrique du Sud et à un Etat arabe, avec pour objectif d’examiner les propositions de réforme et d’en débattre. Refuser ces rencontres aurait signifié de la part du président américain sortant une incapacité spectaculaire à mesurer l’importance de la crise financière qui subsiste et de la crise économique qui émerge. George Bush a déjà réagi lentement et, dans un premier temps, maladroitement au surgissement d’une tempête dont son pays porte la responsabilité principale. Il ne pouvait donc pas dire non à Nicolas Sarkozy, venu au nom des Européens (en compagnie de José Manuel Barroso) lui faire cette proposition. Il a cependant reculé le plus tard possible les dates de ces rencontres et il a fait savoir qu’il considérait toujours que le marché devait s’embarrasser le moins possible de normes et de règles. Comme l