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Libération

Bayrou, tête de gondole

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publié le 25 octobre 2008 à 6h51

Que l'heureux journaliste qui vient de recevoir les outils promotionnels du jeu vidéo les Chimpanzés de l'espace, et surtout la toque velue vous satellisant instantanément en super-yéti intergalactique, ne jette surtout pas la première pierre à François Bayrou. Que l'on découvre donc lors de sa visite, jeudi, d'un Auchan de la banlieue lilloise, coiffé d'un ravissant calot maison. C'est sans doute ce qu'on appelle avoir une tête de gondole.

Très soucieux d'être «en immersion», le leader centriste n'a pas sorti le périscope mais cet accessoire qui, pour au moins quelques secondes (le temps que la photographe fasse clic-clac), lui a permis de se vivre en employé de la célèbre enseigne. Certes, François n'a pas été jusqu'à enfiler l'intégralité de l'uniforme local tel qu'il est porté au second plan par un salarié plus régulier d'Auchan. Il n'a pas non plus profité des soldes «accessoires de Halloween» (actuellement en promotion au rayon «arnaques de crise») qui aurait avantagé son profil de Béarnais tout près du peuple. Mais bon, on le sent quand même très pénétré par cette prise de tête, le regard perdu, probablement vers la ligne verte des adoucisseurs textile senteur kiwi, sacrifiés à prix big bisous.

Quelques détails intriguent. A commencer par cette étonnante attitude de décontraction dont l'exemple, s'il devait être suivi par les employés d'Auchan après le départ de Bayrou, devrait rapidement se traduire par une importante vague de licenciements pour faute pro