Le sexe, info ou intox ? Il y a toujours une suspicion quand on rend publique la vie intime des politiques. La divulgation partielle des carnets secrets de l'ancien patron des Renseignements généraux a ainsi généré son cortège d'indignations. Mais on croyait qu'ils s'occupaient à quoi, aux RG ? A dessiner les Aventures de Tintin ? Et Dominique Strauss-Kahn, la révélation de son adultère ne serait-elle pas un mauvais coup porté à l'Europe ? En tout cas, ça ne fait la fortune ni du fornicateur ni des marchés. Vivrions-nous la première récession canapé ? Il faut recapitaliser DSK, racheter ses obligations pourries et sa conduite. Les lecteurs du Wall Street Journal ont dû s'émerveiller que cette noble institution ait de la place à consacrer aux cancans mondains de la finance en une période si désastreuse. Enfin, un peu de douceur dans ce monde de traders. Au moins, ce n'est plus le sexe en tant que tel que les Américains mettent en cause mais les abus qu'il peut générer. Dominique Strauss-Kahn est présumé coupable de reconnaissance du ventre. On lui reprocherait, à coups d'indemnités trop fortes, d'avoir fait perdre quelques centaines de dollars au FMI, seule victime présumée de ce scandale. Hou hou, on ne peut pas laisser faire, ce serait un mauvais signal envoyé aux pays émergents. On devrait aussi enquêter sur ses notes de restaurant, peut-être qu'il refuse les pots-de-vin mais ne crache pas sur une bonne bouteille. Pour expliquer la faillite de sa boîte