Impressions d’outre-PS
Quand, sur le coup de midi et demi de mardi, Martine Aubry a rejoint Benoît Hamon ayant lui-même rejoint sous la tour Eiffel les salariés du service public de radio-télévision, ils furent plus d’un, parmi les manifestants, à regarder ce ralliement avec une certaine, disons, circonspection. Au terme annoncé, non de «quatre jours de psychodrame socialiste», comme on dit sur les ondes, mais de deux années de féroces déchirements, serait proclamé, au crépuscule du soir et après l’ultime séance de tirs au but, ce match définitivement nul et qui ne faisait que recommencer.
Tous ensemble ! Tous ensemble ! Mmmouais…
Depuis Reims, avec les copains, avec les collègues, on ne parlait plus que de ça, mais en parlions-nous, seulement ? Au vrai, des 42 ou 102 voix censées départager le «parti de militants» du «parti de supporters», des coups de bluff ou des coups de massue ci et là assénés, des «J’embrasse ma rivale mais c’est pour l’étouffer» ou des «Embrassons-nous, Folleville !», des protestations de refondation et des promesses de scission, des perspectives susurrées de suites judiciaires ou des menaces rugies de manif à Solférino, nous découvrions que nous n’avions que foutre.
Observant de jour en jour les prolongations d’un feuilleton dont nous savions trop que l’épilogue ne serait pas à la hauteur, nous ne parvenions pas à y discerner d’autres enjeux que médiocrement esthétiques. (Même si, en cette matière et quoi qu’on pense du programme de la dame, force