Malgré la crise, des millions d’Italiens et de touristes se sont déversés sur les pistes de ski. Depuis les plus riches, comme l’émir du Qatar, qui a pris vingt chambres dans l’hôtel le plus coûteux de Cortina, aux plus pauvres qui arrivent en car, skient et repartent sans même enlever leurs chaussures. Voici un échantillonnage des types qu’il est possible de rencontrer sur les pistes italiennes.
Le skieur dernière mode. L'important pour lui n'est pas de pratiquer la glisse, mais de défiler comme sur une passerelle. Vestes thermiques ultralégères aux couleurs éclatantes, chaussures dernier cri avec mousse de confort, skis assortis au bonnet, lunettes de marque. Coût de l'équipement : environ vingt mille euros. Dommage qu'il ne lui serve à rien. En effet, on peut le voir, toujours immobile au bord de la piste, en train de se faire bronzer ou de téléphoner sur son portable. Le seul moyen de le faire skier est de passer devant lui, vêtu d'une combinaison d'un modèle plus récent que la sienne. Il vous suivra pour vous demander où vous l'avez achetée.
Le journalier inquiet. Skieur avec peu d'argent et peu de vacances, qui ne dispose que d'une journée pour s'adonner à ce sport et qui doit l'exploiter au maximum. Il arrive devant le remonte-pente dès 6 h 30 du matin et proteste aussitôt parce qu'il ne part pas. Il fait les pistes sans presque jamais virer, pour aller plus vite et recommencer plusieurs fois. Dans les queues devant le téléphérique, il