On est tellement habitués aux tempêtes métaphoriques (financières, médiatiques) qu'on est dépourvus face à une tempête météorologique. Tout de suite, on a l'impression que le contrat social avec l'Etat est rompu : on croyait qu'on était mieux assurés, on aurait dû mieux lire ce qui était écrit en tout petit. Maintenant, les tempêtes, c'est comme les crises : il va falloir s'habituer. Un idéologue du climat nous expliquera peut-être qu'il y aura la tempête permanente avant la tempête finale. Le réchauffement, il est aussi financier. Qui peut nier que les banquiers ont chaud aux fesses ? La crise est d'ailleurs plus ou moins perçue comme une catastrophe naturelle. Elle balaie des emplois, abat des banques, ravage le marché. «On est dans le brouillard», a dit Eric Wœrth, signe que la récolte sera mauvaise à la Bourse. Il n'y a plus qu'à l'Unedic qu'on compte sur une grande croissance. Le chaland va abonder. S'y frottera-t-on les mains pour autant ? En fait de précipitations, la tempête financière assèche tout, le crédit, le moral et l'emploi. C'est quoi, le contraire d'un raz-de-marée ?
On redécouvre les avantages de l’écologie pour le bien-être de l’humanité. Si on avait enfoui toutes les lignes EDF, non seulement le vent n’aurait rien pu contre elles mais les paysages seraient plus jolis. La tempête généralisée a aussi du bon. Toutes ces maisons détruites donneront bien un petit coup de pouce au bâtiment, en plus de la construction de nouvelles prisons, et quand le bâ