Un peu pour occulter d’autres désastres, un peu parce que la peur est le dernier facteur de cohésion du pays, l’Italie a vu naître un irrépressible besoin de volontaires pour assurer sa sécurité. Tous ceux qui ont peur d’autres communautés, groupes ethniques, civilisations extraterrestres, voisins d’en face et copropriétaires hostiles, ont le droit de former leur patrouille d’autodéfense que nous appellerons PAG, patrouille gouvernementale.
En ce qui me concerne, j’ai peur de notre leader paranoïaque, dépressif et agressif, et de ceux qui sont contaminés par sa paranoïa et son agressivité. Avec un groupe d’amis, nous avons donc constitué les PAB, patrouilles antiberlusconiennes, qui se promèneront dans la ville pour empêcher les fans de Silvio de reproduire les méfaits de leur chef, mais aussi pour les protéger, vu qu’ils ne jouissent pas de l’immunité parlementaire ou de lois à usage personnel.
Extrémisme infantile. Evidemment, la création des PAB ne plaira pas au paranoïaque et à ses fidèles, qui y verront une réédition du stalinisme, du terrorisme de gauche et des Gardes rouges. Ils trouveront naturel de créer les Papab, patrouilles antipatrouilles PAB, qui surveilleront le territoire et les activités des PAB. A ce moment-là, l'opposition du PD (Parti démocrate) aura peur de l'éventuel néofascisme des PAG et des Papab, et de l'extrémisme infantile des PAB. Comme elle a besoin de retrouver la confiance des électeurs, ils constitueront un réseau capillaire de Pesol, pa