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Libération

Tentation de cerises et de terrorisme

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publié le 27 mars 2009 à 6h52
(mis à jour le 27 mars 2009 à 6h52)

Révélateur papal

Autant le dire, les énièmes radotages du pape Ratzinger, alias Benoît XVI et Adolf 2 plus que jamais, ne nous ont pas bouleversé plus que cela. Trempé à la mamelle de la religion catholique avant de nous en auto-excommunier dans un grand frisson de liberté, nous savions de longtemps (nous étions même assez bon en catéchisme) que le cacochyme monsieur Tout-blanc n’avait ni n’aurait d’autre fonction que d’asseoir le dogme, ce à quoi il est remarquablement parvenu lors de la première quinzaine de ce mois. Ses trois bruyantes sorties à propos d’un évêque britannique négationniste, d’une gamine violée au Brésil et du sida en Afrique ont rappelé à ses administrés encore nostalgiques de son prédécesseur Wojtyla, que, tout chenu et confit en théologie, il n’avait pas vocation à ne remplir qu’une brève et pantouflante transition, comme on crut. En remplissant son office, le vieux du Vatican fait un fameux révélateur. Outre s’empoigner sur le parvis de Notre-Dame, ce qui est amusant, ses prêches délient des langues pour établir à nouveau que le diable niche dans les détails.

Ainsi l'autre jeudi sur des ondes où Alain «Lève-toi et marche» Juppé effectuait sa 27e prestation audiovisuelle de la semaine pour la promotion de son dernier opus (La tentation des cerises, ou quelque chose comme ça), et son énième retour, dans la rectitude bottée du mec qui n'a pas balancé. Et se rappelle au bon souvenir («Je me déclare disponible mais je ne suis candidat à rien») de