L’idéologie et l’économie
Adoncques, alléluia, le G20 a refondé le capitalisme de Mme Parisot et moralisé la phynance de M. Ubu. Trois jours de berceuses doucereuses et de vertueuses incantations ont nourri le chœur euphorique des folliculaires. Jusqu'à se rendre compte que le millier de milliards de dollars promis au FMI, c'est de la monnaie de Monopoly, et que la liste «noire» des paradis fiscaux est un peu trop anorexique pour être crédible, quand moins d'une semaine a suffi pour qu'un ultime lifting en fasse disparaître ses ultimes nominés - les redoutables Costa Rica, Malaisie, Philippines et Uruguay. Crise «de confiance», disent-ils…
Où il apparut que, si le business must go on as usual, le show londonien censé le «relancer» aura eu pour principal effet de rendre, sinon invisible, du moins inconcevable, l'opposition qu'il suscita. Lors de ce sommet du G20, à finalité plus idéologique qu'économique, un homme est mort qu'on a failli ne pas seulement apercevoir, hormis le temps d'un bulletin radio et avec un statut de fait divers. Et, là encore, il aura fallu attendre une semaine pour découvrir mercredi que cet homme, peu avant de décéder d'une crise cardiaque, avait été jeté à terre par un policier et secouru par des manifestants. Mais le mensonge d'Etat, selon lequel il avait reçu des projectiles venant des rangs de ces mêmes manifestants, c'était pour la bonne cause.
La nasse et la bouilloire
A la guerre civile comme à la guerre, c'est toujo