Y a-t-il quelque chose qui change dans les inondations, les éboulements et les tremblements de terre qui frappent l’Italie depuis des années ? Pas vraiment.
Comme toujours, après la catastrophe, on s’arrache les cheveux, on demande aux Italiens de faire des dons sous forme d’argent, on jure : «Plus jamais ça.» Mais une grande partie des maisons et des écoles italiennes sont construites sans respecter les normes de sécurité et sur des lieux dangereux. Notre pays est un pays de carton-pâte et tout le monde le sait. Depuis de nombreuses années, construction et spéculation vont de pair. Savez-vous comment les promoteurs se défendent des accusations qu’on leur adresse ? Ils disent que c’est la faute de la politique, qui a augmenté les pots-de-vin. Les démocrates-chrétiens exigeaient 8 %, les socialistes 15 % et maintenant, tout le monde veut 30 %. Ils sont donc obligés de construire avec des matériaux de mauvaise qualité, un peu de ciment et le sable de la mer, comme à L’Aquila.
Petit Duce. Le gouvernement de notre petit Duce parano s'en prend à tout le monde, sauf aux entreprises et à ceux qui auraient dû les contrôler. Il s'emporte contre les quelques sismologues qui avaient alerté contre le danger des secousses sismiques. L'un d'eux a même été mis en examen pour «propagation de nouvelles alarmantes». On s'en prend aussi aux rares journalistes qui essaient de comprendre pourquoi des bâtiments comme la préfecture et l'hôpital se sont effondrés alors qu'ils auraient d