Rue de la social-démocratie
Fin de saison, retour d'embrouilles. Dans Le Nouvel Observateur titrant la semaine dernière «Nicolas Sarkozy face (sic) à l'Obs», recommencement de repentance et résolution de zenitude, bruyante annonce de nouveaux débauchages «à gauche». L'ouverture, comme il dit, pour faire à marche forcée une union nationale. Lundi, Juppé et Rocard en couple pour incarner une molle et consensuelle audace social-démocrate, en réponse à la perspective d'une rentrée de crise. Cette sacrée crise qui ne passe pas si aisément que divers experts tentent de s'en convaincre, mais que l'exécutif invoque pour imposer son «travailler plus», le dimanche aussi et jusqu'à 67 ans si nécessaire ; pour le «gagner plus» qui devait aller avec, la déflation l'assurera mécaniquement, mais il n'est pas interdit de sourire à cet autre bobard.
Cette sacrée union nationale est la clef d’un sarkozysme dont la pérennité s’affiche comme une fin en soi. Outre d’anecdotiques et plus ou moins pathétiques ambitions de fins de carrière, la lente agonie d’un Parti socialiste dont chacun aspire à recueillir les dépouilles en constitue la clef de voûte. Des arithmétiques électorales détermineront quelles alliances, ici ou là, avec des centristes ou des écologistes, seront les moins sales, sinon les plus propres, à lui conserver son statut de «parti de notables» ralliés. A Hénin-Beaumont, l’autre dimanche, un scrutin municipal mesura exactement la capacité de sursaut d’une