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Libération

«Primaire, mon cher Watson»

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publié le 29 août 2009 à 6h53
(mis à jour le 29 août 2009 à 6h53)

On aurait tort d'être contre une primaire au Parti socialiste : on pourrait bien s'amuser avec ça. Un Dallas de gauche, avec tous les gagmen (et women) qu'il y a dans l'équipe, ça peut faire un fameux spectacle. L'été a montré le PS dans un tel état que tout est dissuasion contre lui, d'Arnaud Montebourg qui menace de quitter le parti à Manuel Valls qui menace d'y rester. Le PS est devenu un fromage, spécialité dont notre pays est friand. Elargir la désignation du candidat à tous les sympathisants, c'est aussi une façon de rendre officiel le fait que ce n'est plus juste les militants qui se méfient de leurs leaders, les leaders également se méfient de leurs militants. En plus, atteindre le stade primaire serait une avancée après le côté école maternelle de la dernière présidentielle où Arnaud Montebourg avait été mis au coin un mois pour avoir fait une blague sur le copain (d'alors) à Ségo. Le PS semble s'en être remis aux meilleurs spécialistes sur la manière de sortir de la mélasse et Sherlock Holmes a répondu : «Primaire, mon cher Watson.»

Pourquoi pas ? Mais une primaire peut aussi provoquer mille nouvelles catastrophes.

Comme il faudra s’inscrire en tant que sympathisant, se posera le même problème que pour les statistiques ethniques : et si la liste des inscrits tombait entre les mains d’une droite mal intentionnée ? Il est vrai que les européennes ont montré que le PS est de toute façon en train de glisser dans la clandestinité. Et si les écologistes, l’extrême