Menu
Libération

Hirsch à l’école du petit Nicolas

Article réservé aux abonnés
publié le 3 octobre 2009 à 0h00

Descente ministérielle dans un centre de formation et d'apprentissage à Joué-lès-Tours (Indre-et-Loire). Au cœur de l'image, Martin Hirsch qui est commissaire en hauteur de plusieurs choses :haut-commissaire aux Solidarités actives contre la pauvreté et haut-commissaire à la Jeunesse. C'est certainement cette altitude qui lui permet d'avoir un point de vue panoramique. Mais ce qu'il regarde droit dans les yeux, ce n'est ni la jeunesse ni la pauvreté, mais l'objectif du photographe qui, cela dit, vu les temps qui courent, est peut-être pauvre et jeune. Martin Hirsch fixe mais en plus il arbore un sourire de contentement qui hésite entre Lou Ravi ou, dans le même registre, petit Jésus, l'intériorisation du tube immarcescible de Patrick Topaloff, J'ai bien mangé, j'ai bien bu… Donc, Martin, content. Dans son proche entourage, c'est moins évident. Mais d'abord, pause : à voir à longueur de photos officielles, un festival de cravates moches, serait-il possible de pousser un cri ou, à tout le moins, décréter un moratoire sur les pois trop gros, les rayures trop larges et les imprimés discutables ? Madame Carla, si vous avez quelque influence vestimentaire sur «mon mari», faites passer.

Retour à Joué-lès-Tours : à gauche, la cravate rouge explique quelque chose en moulinant des mains. A droite, la cravate bleue semble l'écouter d'une oreille distraite, les yeux baissés vers le buste de Hirsch. Serait-ce, en écho à notre campagne «Save the Cravate», un regard de réprobation