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Libération

Brigitte Fontaine encule Benoît Hamon

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publié le 16 octobre 2009 à 0h00

«Je suis vieille et je vous encule avec mon look de libellule.»

Brigitte Fontaine, Prohibition.

Alors, close, l'affaire Polanski- Mitterrand, à propos de laquelle les états-majors partisans semblaient cette semaine singulièrement déterminés, à l'instar de Martine Aubry et Xavier Bertrand, à «tourner la page» ? M'étonnerait… Trop de maladresses chez les défenseurs du cinéaste, trop de fiel chez les contempteurs du ministre, trop de non-dits ici et de sous-entendus là…

Ainsi, la quasi-totalité des procureurs (et pas mal de leurs adversaires aussi) crurent-ils nécessaire de proclamer à cors et à cris et en préalable que le «viol», la «pédophilie» et le «tourisme sexuel», constituaient de monstrueuses abominations - si tant est qu’il fût question de ceci ou de cela et comme si le propos n’allait pas de soi. Ainsi, bien peu, du côté des avocats, la bouche pleine des invocations de Gide, de Blum, de Proust, de Sagan, de Nabokov ou de Malraux, oublièrent-ils de citer Victor Hugo et de rappeler ce principe selon lequel des juges qui ne prendraient en compte la pédagogie de la sanction, l’hypothèse de la récidive et la finalité de la réinsertion, ne se livreraient plus à l’exercice de la justice, mais à celui de la vengeance.

De vengeance, il est pourtant partout question, dans la confuse évocation de misérables intérêts boutiquiers, quand Finkielkraut (parmi d'autres) s'hystérise à propos d'un «harcèlement des élites» (concept flou) qu'il a une fâcheu