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Libération

Qui ne connaît plus Eric Besson ?

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publié le 24 octobre 2009 à 0h00

Les socialistes font d’Eric Besson la figure contemporaine du traître et le récent charter pour l’Afghanistan les conforte dans cette analyse (remarquons que, faisant une escale à Paris pour embarquer seulement trois personnes, ce charter ressemblait plus à un avion privé et en dit long sur les prétendus engagements écologiques du pouvoir). Pourtant, trahir Ségolène Royal, tout le monde l’a fait au PS - à part ceux qui ont manifesté, dès le départ, une hostilité irréductible à la présidente de Poitou- Charentes et s’y sont tenus. En politique, il ne faut jamais dire «Trahison, je ne boirai pas de ton eau». A force de jouer la petite Jésus, Ségolène Royal devait d’ailleurs s’attendre à rencontrer un Judas, c’est le minimum. Mais ce sont ses trente deniers qu’on reproche à l’apôtre, alors que le ministère de l’Immigration, ce n’est pas un plat de lentilles, c’est plutôt bien payé. C’est un comble pour un ministre d’ouverture de se retrouver ministre de fermeture. On ne savait pas le PS pour sa part si prompt à accueillir les réfugiés en détresse et que l’immigration était son nouveau cheval de bataille.

Même la parution d'un livre autobiographique de son ancienne femme n'a pas été considérée défavorable pour lui par les commentateurs, comme si Eric Besson était tellement traître que tout jouait en sa faveur. L'ouverture est un peu une trahison pour l'UMP que l'immigration d'Eric Besson au gouvernement a privée d'un poste. On dirait qu'il est un traître des deux côtés, à voile e