L'industrie du jeu a déçu les espoirs de ceux qui la croyaient «recession-proof». Comme toutes les branches de l'économie mondiale, elle souffre des contrecoups de la crise, même si elle présente aussi de vrais signes de résilience. Cette semaine a été à cet égard effervescente, avec une accumulation de signes venus animer, voire secouer, le paysage. Première balise : la tonitruante sortie de Call of Duty Modern Warfare 2, qui récolte déjà des records (1,2 million d'exemplaires vendus en Grande-Bretagne le premier jour, par exemple). Même si, crise oblige, le taux d'équipement en consoles ne croît plus aussi vite, le parc installé a considérablement augmenté depuis le lancement du premier Modern Warfare, déjà très populaire. Ce succès est de bon augure pour la saison automne-hiver, celle des gros cartons. Après Forza 3, Halo ODST, Uncharted, FIFA 09, etc., le cortège des grandes pointures va s'étirer bien au-delà de Noël, des titres importants ayant été repoussés pour laisser de la place aux succès actuels. Tandis que jubile Activision, éditeur de la série Call of Duty, son principal concurrent Electronic Arts traverse une mauvaise passe, avec l'annonce de nouveaux licenciements dans ses studios de développement, notamment les prestigieux Maxis, Mythic et Pandemic. Paradoxalement, EA annonçait aussi l'acquisition du studio Playfish, le plus réputé dans son secteur pionnier, le social gaming, qui connaît un développement foudroyant
Virage de crise : évolution pro
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par Olivier Seguret
publié le 14 novembre 2009 à 0h00
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