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Libération

Français, un métier d’avenir

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publié le 5 décembre 2009 à 0h00

L’identité nationale, elle mériterait un bon droit d’inventaire. Parce qu’elle a des casseroles aux fesses. Il y a eu des périodes historiques où elle n’a pas hésité à prendre des vacances. Sous Vichy, ce n’était pas l’identité nationale. Pétain et Laval n’étaient rien que des usurpateurs qui ont voulu faire croire qu’ils étaient français. Alors que l’identité nationale était en exil à Londres, c’est grâce aux clandestins qu’elle a été sauvée. Mais si l’identité nationale, c’est la Résistance et les mecs avec leurs faux papiers, Nicolas Sarkozy et Eric Besson ont du souci à se faire pour leur passeport : français, eux ?

Les droits de l'homme, c'est très gentil, mais il y a les droits du Français d'abord. ll ne faudrait pas qu'on ait des citoyens gris comme des mariages, insincères : ceux-là, c'est de la chair d'apatrides. On ne doit pas vouloir devenir français pour de mauvaises raisons, comme sécurité sociale, Assedic, éducation, climat, paix, travail, famille ou patrie. Non, ce qui doit nous motiver est l'amour de notre langue, nos fromages, nos pommes de terre frites, nos pizzas, nos couscous et notre passé glorieux. Pas de «Liberté. Egalité. Fraternité» pour les faux amis de la «Liberté. Egalité. Fraternité». Ça se gagne, d'être français, avec tout le mal qu'on s'est donné : on n'est pas nés à l'étranger de parents étrangers, nous. Or on a l'impression qu'Eric Besson veut précisément changer la devise «Liberté. Egalité. Fraternité» par «Chacun