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Pacs

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Un million de Français ont aujourd’hui choisi cette alternative au mariage, qui a changé la vie des homos et simplifié celle des hétéros.
publié le 31 décembre 2009 à 0h00

«C'est un retour à la barbarie» (Philippe de Villiers, MPF). «La nation n'a pas à encourager les déviances» (Bernard Accoyer, UMP). «Pourquoi pas avec des animaux de compagnie ?» (François Vannson, UMP). Il y a dix ans, voilà ce qu'on entendait dans les rangs de la droite. Le pacs, pacte civil de solidarité, fut tout de même promulgué le 15 novembre 1999, après un véritable marathon : cent vingt heures de débat, 2 161 amendements, une motion de procédure défendue pendant plus de cinq heures par sainte Christine Boutin. Le pacs, qui reste l'une des grandes réformes du gouvernement Jospin, consacre une autre forme d'union, alternative au mariage, ouverte aux couples hétéros comme homos. C'est un contrat censé organiser la «vie commune». En dix ans, il a explosé. Tout cela a contribué à la reconnaissance de l'homosexualité.

«Un tabou a été levé. Depuis, beaucoup d'hommes et femmes sont venus me trouver et me dire : "Merci, j'ai pu dire à mes parents que j'étais homosexuel"», résume aujourd'hui le député Patrick Bloche, à l'époque rapporteur socialiste du texte à l'Assemblée nationale.

La première année, 42% des pactes civils de solidarité enregistrés au tribunal d’instance étaient signés par des couples de même sexe. L’an dernier, ceux-ci ne représentaient plus que 5% du total. Le pacs permet une imposition commune dès la première année, tout comme le mariage, mais sans imposer la fidélité. Certains signent le protocole en catimini, sans hab