Il y a des semaines comme ça, où l'actualité stagne et redonde, figée dans la gelée d'un scrutin régional compte-à-rebourisé. Il y a le «grand chantier» de la réforme des retraites, renvoyé à des calendes post-électorales, et la réponse syndicale convenue (exaltante perspective d'une «journée d'action interprofessionnelle» le 23 mars) à des promesses convenues de «concertation» et de «ne pas passer en force». Il y a des projets de lois, des décrets qui vont et qui viennent, quand, sur fond omniprésent de rance identité nationale (1), une réforme de la garde à vue remplace une ostentatoire velléité de prohiber un voile décrété «islamiste» - comme demain, sans doute, le burger «halal» de chez Quick. Il y a Frêche qui s'apprête à son néronien triomphe. Il y a l'indifférence qui regarde, à Bagnolet, le saccage par une municipalité communiste d'un squat, avec expulsion à l'encore nuit noire par cinq degrés sous zéro. (La mairie, nous révèle notre correspondant à Bagnolet, diffusa, pour se justifier, une «déclaration» faisant état dans les lieux d'«activités de type mafieux». Dans ce cas, n'est-ce pas…) Il y a, comme chez Philips, des fermetures sauvages d'entreprises, avec impudentes offres de délocalisation - en Hongrie. Il y a les comptes de la BNP (où notre correspondant nous annonçait depuis plusieurs semaines que les chefferies se préoccupaient surtout des termes en lesquels elles révéleraient les trop profus profits de la maison,
Heureusement qu’il y a Bernard-Henri Lévy
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par Pierre Marcelle
publié le 19 février 2010 à 0h00
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