On sait que madame de Fontenay - vestale vouée sinon à la chasteté de ses Miss France tout du moins à l'entretien de la flamme sacrée de leur probité - est très à cran sur les apparitions médiatiques des récipiendaires, surtout en double page centrale du Playboy. Or, que découvre-t-on sur cette image prise le mardi 2 mars ? Les bras nous en tombent des cuisses : Malika Ménard, Miss France 2010 (et non Miss France 20, comme pourrait le faire croire le ruban qui la ceint) en la compagnie très rapprochée de trois bouchers d'un certain âge.
Bien sûr, Miss Ménard avant d'être anoblie «de France» fut Miss Normandie, province où, de mère en fille, on aime taquiner le bovin. Certes, comme le rappelait un sociologue des croyances alimentaires interrogé par Libération le week-end dernier : «Il y a un attachement affectif fort à la viande.» Mais là tout de même, à deux doigts de la Journée de la femme, une censément jeune et innocente mise à dispo de trois plus tout jeunes : c'est limite Suzanne et le gang bang des vieillards. Ou, comme le dit l'expression populaire, une perle à des cochons.
De fait, le plus boucher des trois jette à la douce colombe un regard de bas en haut qui n'est pas sans évoquer une certaine lueur dans l'œil de l'équarrisseur au moment de l'abattoir. Lueur d'autant plus assassine que ce monsieur, dont la casquette précise en imprimé qu'il est artisan boucher, vient sûrement de réaliser qu'il y a une certaine différence d'échelle entre lui