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Libération

Exit la Grande alliance, et c’est toujours ça de pris

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publié le 19 mars 2010 à 0h00

La belle est la bête

Dimanche dernier, donc, comme tous les soirs de scrutin, on scruta. On scruta deces petites choses qui font le sel de la démocratie élective ou qui en marquent les limites. Ainsi de la discrète disparition du ministère de l'Intérieur, occupé toute la nuit, sans doute, à tripatouiller les chiffres pour que lundi, à 14 h53, les résultats baroques mais officiels qu'il proclama mettent l'UMP devant le PS. Hortefeux lui-même, dans le Puy-de-Dôme a fait sur son nom, 23,65% des voix (pas bon)… Mais sa minable manipulation illustre bien les mœurs de la Sarkozie, dont les sectateurs les plus forcenés se surpassèrent comme autant de faux témoins devant le tribunal de l'opinion. Mention particulière à Rama Yade faisant état de la préoccupation de la gauche de conserver «ses petits postes de présidents de conseils régionaux». Elle ira pas loin, cette petite…

Ça, c’est fait

Mais au-delà des pitreries rituelles, dont la plus éclatante résida dans la contestation arithmétique de leur défaite par les représentants bornés de l’UMP (épisode dit du «déni»), le scrutin énonça une évidence dont les commentateurs, hélas, firent peu de cas. Cette évidence, c’est la mort de la dite «Grande alliance», qu’on ne pleurera pas. La Grande alliance, souvenez-vous… Ce front socialo-écolo-centriste, mais à socle incontestablement libéral, qui devait fédérer le PS, les Verts et le Modem de François Bayrou… Du jour au lendemain, Pffft !, évaporée, l