De dos, un type avec un grand dossier sous le bras gauche. De face, un gus avec un petit carnet à la main. Autrement dit, le lundi 22 mars, François Fillon, Premier ministre, qui quitte le palais de l’Elysée tandis que Nicolas Sarkozy, président de la République, y rentre. Et au milieu coule un regard. Celui du planton de service qui jette au dos de Fillon un coup d’œil scrutateur autant qu’intrigué. Ce dos était-il en effet secoué par une crise aiguë de ririte ? On peut le supputer à décrypter la mine réjouie du Premier ministre. Au sortir d’une réu de crise convoquée pour essuyer la déconfiture électorale du dimanche 21 mars, il semblerait que François Fillon est, soit en fin de poilade, soit en début de fou rire. Deux hypothèses étranges étant donné l’ampleur du râteau électoral mais qui, quoi qu’il en soit, impliquent deux scénarios explicatifs totalement différents.
Si Fillon finit de rire, c’est qu’il n’y a pas de quoi se marrer. Pensez ! Ils partirent vingt ministres sur les listes aux élections régionales mais par un prompt renfort de ras-les-urnes, ils furent zéro pointé en arrivant au port. Surtout le pauvre Xavier Darcos qui, vu la fessée cul nu dans la région Aquitaine, pourrait, aux dernières rumeurs, se terminer en Marie-Antoinette du pauvre à la tête du domaine Ségolène (opus ! Royal) de Versailles. Fini de rire au carré, vu que le Président vient de signifier à son Premier ministre que, contrairement à sa sortie du dimanche soir à la télé, lundi matin, c’est p