On s'était pourtant bien résolu à n'en pas parler, de Stéphane Guillon, qui plaît un peu, beaucoup ou passionnément en faisant trois fois par semaine sur la radio publique France Inter (et un petit peu ailleurs, aussi) son métier de chansonnier… C'est qu'après celles visant Strauss-Kahn en érotomane ou Aubry en «pot à tabac», sa charge contre Eric Besson, «taupe frontiste» aux «yeux de fouine» et «menton fuyant», sonnait un peu redondante et presque paresseuse. De Besson, la politique autant que l'ego appellent (je trouve) des verges autrement acérées que celles ne fustigeant que sa caricature quand rien, dans son ministère tragique, ne prête à sourire.
Et de même s'était-on résolu à ne pas évoquer Eric Zemmour, qui irrite un peu, beaucoup ou passionnément en faisant sur la télé publique (et un petit peu ailleurs aussi) son métier de provocateur de service chez le chansonnier Ruquier, où sans cesse il recycle pour la mieux banaliser la petite musique éditoriale où repassent en boucle les footballeurs tout noirs d'Alain Finkielkraut, les «sous-hommes» de Georges Frêche et les «Auvergnats» de Brice Hortefeux. Imbécile ou négationniste à force d'être ou faire semblant d'être aveugle à toute réalité sociale, le racisme indubitable qu'il professe prétend n'avoir d'autre cible que le «politiquement correct» - tarte à la crème dont Zemmour est le radotant pâtissier.
N'en pas parler, donc, mais subir alors, en notre nom à tous, cit