Une réforme urgente pour Nicolas Sarkozy, ce serait celle de sa cote de popularité qui semble n’avoir jamais été aussi basse. Comme il était impopulaire, l’UMP a perdu les régionales et, comme l’UMP a perdu les régionales, Nicolas Sarkozy devient encore plus impopulaire : c’est la double peine. Parce qu’on évoque la faible ampleur de remaniement, la mauvaise réponse apportée au résultat du vote pour expliquer cette chute, mais elle était inéluctable. C’est le résultat lui-même qui l’entraîne et non la réaction qui y est apportée. Comme la victoire provoque l’état de grâce, la défaite provoque l’état de disgrâce. De même qu’il y a la prime au vainqueur, il y a la déprime pour le vaincu, ce n’est pas à la gloire de notre mentalité humaine mais c’est ainsi. Si Nicolas Sarkozy ne prend pas les électeurs pour des imbéciles, il peut espérer qu’ils changeront d’avis la prochaine fois. Son problème, c’est qu’ils ont l’air d’en avoir déjà changé depuis la présidentielle de 2007. Et c’est vrai qu’on est un peu perdus, les Français. Quand on manifeste contre une réforme, le pouvoir la maintient. Quand on ne manifeste pas, il la supprime, comme on voit avec la taxe carbone. Que faire ?
Burqa et bouclier fiscal sont les deux mamelles de la politique sarkozienne. Il semble que la réforme soit tout à coup divinisée. Ce ne sont pas des mesures mais un état d’esprit, il n’y a pas des réformes mais la Réforme. Est-ce que c’est bien laïc, la Réforme ? Le retrait de la taxe carbone, c’est une ré