Sans doute, en ce début d’été et de rigueur autrement douloureuse, la déroute de la sélection nationale de football, ce sport mondialisé mais toujours aussi glorieusement incertain, n’eût-elle dû que faire sourire, avant de nous ramener à des choses plus sérieuses. Advint, le week-end dernier, cet éclat de vestiaire fuité, incident de plus et qui se révéla prétexte à tous les hallalis.
Mieux que Raymond Domenech, christique porteur de croix et mieux encore que l'Equipe (Grands dieux ! Imprimer en une «enculer», le mot de tous les dangers, à France Inter et ailleurs), les joueurs, en se «mutinant», auront contre eux réalisé une union sacrée. Contre quoi avaient-ils prétendu protester, «les Bleus», en boycottant un entraînement ? Contre l'exclusion d'un des leurs dans les circonstances que l'on sait - enfin, que l'on croit savoir, tant cette équipe nous est opaque. Lundi, tandis que peu de voix relevaient que, peut-être, ils avaient quelques raisons de se plaindre, et que le zinc, résigné, les regardait encore comme des enfants gâtés surtout coupables de ne pas gagner de matchs, Alain Finkielkraut allait sévèrement les recadrer.
Finkie réalisa ce matin-là, sur Inter, la parfaite synthèse d'une pensée parfaitement française, mâle, blanche et rance, réhabilitant d'un coup le misérable débat sur «l'identité française», ce penalty qu'avait raté Besson, et autour duquel se fédèrent la haine (ou, chez lui, la peur pathologique, ce qui revient au même) des banlieues t