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Libération

La mémoire de la Shoah au secours d’Eric Woerth

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publié le 9 juillet 2010 à 0h00

Tout est décidément bon pour «sauver le soldat Woerth», comme disent les commentateurs sans imagination, et sa réforme des retraites. Pour que sa faillite de la cantinière ne scelle pas dans une déroute le sort de la bataille, le rappel des réservistes peut constituer un assez bon indicateur de la panique que traduisent sur toutes les ondes, tous les matins et tous les soirs aussi, les glapissements «outrés» de tel ministre ou porte-parole du gouvernement ou du parti présidentiel.

Oui, tout est bon pour éteindre le feu de l'affaire, et même la mobilisation des supplétifs. Au titre de ces derniers, Simone Veil et Michel Rocard qui cosignaient, dans Le Monde du week-end dernier, une tribune intitulée «Halte au feu !» préconisant, en «l'affaire Bettencourt» (on n'en était pas encore à «l'affaire Woerth») «d'élever le débat». C'était «urgent». Ressortait de ce pensum, rédigé dans l'intimité d'un machin baptisé Club Vauban, un chapelet de vœux pieux - tolérance, dialogue, respect de l'adversaire, sauvegarde de la démocratie et de la République, tout ça… Mais, sur la fin, l'opprobre porté contre la volonté d'«abattre à tout prix», «d'attaquer ad hominem», de «harasser sans relâche» (sic - pléonasme) et de «dénoncer sans preuves» (1) suggère puissamment que le couple Woerth est la victime, et une certaine presse, comme on dit (en l'occurrence, le Médiapart d'Edwy Plenel), le bourreau.

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