Voici le moment où on regrette de s'être moqués des Américains sous prétexte qu'ils avaient George W. Bush pour président. Maintenant, c'est nous que tout le monde traite de haut avec la conduite de notre gouvernement face aux Roms. Même le pape s'y met. Il est vrai que c'est une autorité morale à géométrie variable : on n'est pas trop soucieux de ses opinions sur l'avortement ou les préservatifs. Mais Benoît XVI est un peu comme le type des vieilles publicités Volkswagen : il ne peut quand même pas se tromper tout le temps. La déchéance, il semble qu'on l'ait appliquée à notre devise nationale plutôt qu'à la nationalité. «Liberté, Egalité Fraternité» n'a plus l'air de vouloir dire grand-chose. Au demeurant, pour la nationalité, on n'aura pas de mal à prouver que la loi prévue est anticonstitutionnelle par rupture de l'égalité des citoyens devant elle. Nicolas Sarkozy n'a-t-il pas officiellement déclaré qu'il fallait tout faire, bouclier fiscal inclus, pour que Liliane Bettencourt et consorts paient leurs impôts en France ? On ne veut déjà pas que les milliardaires aient leur résidence ailleurs, a fortiori leur nationalité. S'ils finissaient tous Suisses, comment bouclerait-on le budget ? Nicolas Sarkozy montre contre les Roms des dents qui n'ont guère été efficaces pour le pouvoir d'achat qu'elles devaient l'aider à aller chercher.
«Au violon, les Tsiganes.» On sent tellement que c'est par tactique et démagogie que le gouvernement va chercher les Roms que ça en devi