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Libération

Le chaînon manquant de la grève générale

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publié le 10 septembre 2010 à 0h00

Et après ?, nous demandions-nous vendredi dernier, à la veille de diverses séances d’arpentage de pavé. Après samedi, et une manifestation parisienne contre la xénophobie d’Etat de quelque 20 000 personnes (trottoirs compris, estimation personnelle), dont si peu de jeunes (1), quoi ? Une pauvre mise en scène des compères Hortefeux et Besson dans une dérisoire «polémique» aux termes de laquelle il faudrait regarder comme une avancée considérable le renoncement à faire voter la déchéance de la nationalité française pour ses citoyens «polygames». (L’hypothèse de déchéance de Sécurité sociale des patrons, des traders et des banquiers délocalisés, mais sautant dans un Eurostar au premier mal de dents, ne fut pas évoquée.) Deux accordéons tziganes et les sédentaires baladins de la famille du cirque Romanes ont posé pour les caméras, et tout le reste reste à faire (2). Parallèlement, le noir et dense bataillon des travailleurs sans-papiers africains, dont la gloire médiatique est passée, n’eut pas droit à un seul plan, fût-il de coupe, au JT.

Après lundi, et la journée de démobilisation organisée par le Snes-FSU, qui vit quelques centaines d’enseignants réunis sur la placette de la Sorbonne encore trop grande pour eux, rien, évidemment, qu’un autre cadeau, un de plus, au ministre Chatel, ainsi conforté dans sa politique de privatisation forcenée de l’Education nationale.

Et après mardi, alors ? Après la mobilisation de quelque trois millions de marcheurs contre la réforme des retrait