Tout va très vite, et dans le monde entier. Il y a deux ans, Barack Obama était noir. Il a dû rapidement blanchir sous le harnais car, après les élections de midterm, ça n'est plus la question. Les compagnies d'assurances de santé ont précipité sa défaite, mais il est dans l'ordre des choses que ce qui est nommé la Chambre des représentants soit le temple du lobbying. Au Brésil, Dilma Rousseff vient d'être élue et on nous la présente partout comme une femme : le sera-t-elle encore fin 2012 ? Les catholiques italiens, qui soutenaient Silvio Berlusconi, prennent leurs distances. Ils lui reprochent d'avoir couché avec une mineure. Mais quoi, la gamine aurait le droit de faire grève et de manifester comme toute lycéenne, et pas celui de choisir ses partenaires sexuels ? Ce n'est pourtant pas bête de se tourner vers un homme solvable et un haut responsable plutôt qu'un bas irresponsable comme tant de jeunes filles de cet âge n'ont que trop tendance à faire. Et puis voilà que se serait déclenchée malgré nous une guerre des monnaies : le fait est qu'on n'avait pas trop eu conscience, jusque-là, qu'on vivait la période de paix, la grande trêve de la finance. Désormais, l'international est à nos portes. Contrairement à la police, les terroristes sont toujours là quand on a besoin d'eux, on peut compter sur eux quand on a besoin d'un nouveau sujet, après la réforme des retraites.
Avant, on disait «Va te faire sauter chez les Grecs», maintenant ce sont les Grecs qui veulent fai