SAMEDI
Merci Monsieur le Président
Je dois commencer ma semaine pour Libération. J'enfile mes chaussons des grands jours, j'épluche la presse, je me dis que je vais bien trouver quelque chose d'intelligent à dire. Oh ce sera merveilleux ! Mais bon, la journée passe… et il ne se passe rien, rien qui m'inspire. L'actualité est molle. Je ne vais quand même pas parler du G20. Du coup, je suis obligé de passer un petit coup de fil à Sarkozy : «Ecoute Nicolas, je suis bien embêté… Je dois écrire un truc…» Il paraît très concerné par mon problème. Il semble réfléchir, et puis lance au bout d'un moment : «Je peux annoncer la démission de Fillon. Ça t'irait ça ? J'avais prévu de le faire plus tard, mais si ça peut t'arranger, on se le fait ce soir.» J'ai balbutié un merci… un peu gêné… Mais bon, ça c'est tout Sarko. Le cœur sur la main. Mais de là à ce qu'on se retrouve sans Premier ministre ce soir…
DIMANCHE
Amour moderne du calme
Franchement, c'est le remaniement le moins remaniement qui soit ! Je me demande si ce n'est pas une façon discrète de virer tous les boulets, comme Kouchner ou Amara. Et je ne parle pas de Woerth, devenu aussi encombrant qu'un pou sur un chauve. Moi je l'aimais bien Eric. Mais moins que Fillon. C'est une star Fillon. Je me souviens d'un documentaire intitulé : l'Enfer de Matignon. Je me souviens de Juppé essoré après avoir réussi l'exploit de mettre toute la